J’ai grandi et fait tout mon parcours scolaire et universitaire dans le canton de Neuchâtel. Depuis de longues années, j’habite avec mon mari Pierre-Alain dans la région de Fribourg.

En décembre 1988, notre première fille Nadia est morte à la 30ème semaine de grossesse d’un infarctus du placenta. Ce fut un vrai Tsunami dans notre vie. Quelques mois plus tard nous sommes allés dans le groupe Arc-en-ciel de Fribourg. Parler et échanger avec d’autres parents concernés nous a beaucoup aidés. Nous y avons trouvé comme une famille adoptive.

En février 1993, notre deuxième fille Sandra est morte durant les premiers mois de grossesse. La vie ne nous a pas donné d’autres enfants.

Je me suis très rapidement engagée dans le groupe Arc-en-ciel de Fribourg, comme co-animatrice dès 1992 puis comme animatrice en 1994. C’est à ce moment-là que j’ai également repris la rédaction du journal Arc-en-ciel en français. J’avais à cœur de redonner à d’autres parents endeuillés tout ce que j’avais reçu au début de mon cheminement dans le deuil. Et cela est toujours important pour moi, cet engagement dans l’entraide, être au cœur de l’humain.

Le journal Arc-en-ciel paraît 4 fois par année. Il permet de laisser des traces, de faire mémoire. Il contient des témoignages, poèmes et pensées que je reçois de parents et de frères et sœurs endeuillés, parfois aussi de grands-parents. Je complète par des articles sur le deuil, des paroles de chansons et des poèmes tirés de la littérature, d’internet ou de journaux d’autres associations similaires à la nôtre. Il y a aussi parfois des suggestions de lecture, de films ou d’expositions en relation avec le deuil.

Le journal est un lien très précieux entre les familles endeuillées de notre association.

Danièle Marioni

 

 

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